17 août 2009

HISTOIRE DU LYCEE MOHAMED ABDOU


le gouvernement Français décide d'implanter en Algérie l'école normale pour jeunes filles. Il choisit comme lieu d'implantation la petite ville de Miliana. Le décret N°3893 fût signé en 1874 par Mac Mahon, ministre de l'instruction publique, des Cultes et des Beaux Arts. Cette école va former des institutrices pour toute l'Algérie jusqu'à la création des écoles normales d'institutrices de Constantine et d'Oran.
En 1946 ,cette école deviendra le lycée des filles et après l'indépendance ,il sera baptisé le lycée des filles Mohamed Abdou,c'est le nom qu'il porte à ce jour.
QUELQUES SOUVENIRS ÉVOQUÉS PAR UNE ANCIENNE ELEVE (YVETTE GOBERT )
L’École Normale du département d’Alger avait été construite à Miliana, choisi pour son site et son climat. Vers la fin du XIX° siècle, à sa construction, les bâtiments correspondaient alors au mieux aux critères d’hygiène, de confort, de bonne marche, de études et d’agrément. Mais depuis, bien des conceptions avaient changé.
Par exemple, aux deux grands dortoirs insuffisamment chauffés l’hiver, mal commodes, nous aurions préféré des chambres individuelles où chacune aurait pu ranger ses affaires et travailler à son rythme, alors qu’on se gênait dans les études communes. Les installations sanitaires dataient. Au 2ème étage, les lavabos. En face, de petites logettes où il fallait porter sa cuvette pour compléter sa toilette. Penderies et armoires d’un autre côté, et une petite pièce pour les casiers à chaussures
Il fallait descendre au sous-sol pour le bain –ou la douche- hebdomadaire. C’est là que de solides laveuses espagnoles lavaient nos draps dans de grands bassins et où nous pouvions aussi laver notre lingerie.
L’économe, Melle D., plus âgée que la directrice et forte de ses prérogatives (il fallait tourner le matelas tous les jours, donc ne pas « baptiser » son lit. Le matin les élèves, par équipes, balayaient les escaliers, les galeries. C’était « les charges ». L’économe choisissait souvent le moment des repas, où les trois promotions étaient rassemblées, pour brandir des lingeries qui traînaient. « A qui appartient ceci ? et ceci ? ». Trotte-menu, on la trouvait partout. Je n’arrivais pas à croiser son regard, qu’elle avait bigle, mais qui était infaillible pour repérer ce qui pouvait être critiqué dans la mise, la coiffure ou la façon de répliquer
Miliana, petite sous-préfecture de province, bâtie au flanc de la montagne, gardait encore ses massives fortifications et ses portes, dont celle de Levacher et la double porte du Zaccar. C’était une petite oasis de verdure, avec ses fontaines et l’eau courante en bordure des trottoirs ; les jardins en contrebas, bien irrigués, donnaient des légumes et des fruits. On parlait des cerises de Miliana comme on disait « les orangers de Boufarik ou de Blida ». Je découvrais une nature plus somptueuse que ma Mitidja, fertile mais plate….

 

Cour récréation 1912


Promo 1910/1912



Promo 1936/1939

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PHOTOS DE MILIANA